Hungarian Goodies : Maintenir le patrimoine alimentaire vivant, loin de chez soi


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Représentant 17 pays différents, nous sommes très fiers de la diversité culturelle de notre marché et nous savons que vous l’êtes aussi. Si voyager et découvrir le monde vous manquent, cette nouvelle série de blogues est faite pour vous. Alors, prenez votre café et installez-vous confortablement, car ce mois-ci, nous vous emmenons en Roumanie!

Gulyás, Lángos, Kürtőskalács… Vous n’avez peut-être pas entendu ces mots auparavant si vous n’êtes jamais allé en Europe de l’Est, à moins que vous ne passiez devant le stand de Hungarian Goodies au Marché de Dieppe le samedi et que vous avez discuté avec Paula Szente!

Mais pourquoi Paula vient-elle de Roumanie si elle est hongroise demandez-vous? Parce qu’un peu comme les Acadiens d’ici, les Hongrois sont une minorité officielle dans ce pays d’Europe de l’Est et beaucoup d’entre eux vivent dans la région de la Transylvanie.

« Dans le passé, il faisait partie de l’Empire austro-hongrois, c’est pourquoi il y a beaucoup de Hongrois là-bas et cela fait partie de ma culture alors j’essaie de la maintenir vivante. »

 
 
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Paula Szente a un nouveau passe-temps depuis son arrivée

Paula, enseignante en Transylvanie, avait hâte de venir au Canada : « Je ne voyais pas d’avenir pour mes enfants en Roumanie. Comme vous le savez, la Roumanie est un ancien pays communiste et est très corrompu, et je n’ai vu aucune amélioration après la soi-disant révolution de 1989, rien n’a changé en bien. […] Ici, si vous travaillez dur, vous pouvez réaliser de grandes choses. »

Elle s’est installée au marché en 2014, peu après son arrivée au Canada. Comme Hungarian Goodies faisait partie de son rêve planifié de venir ici, elle s’est assurée d’apprendre comment elle pouvait promouvoir son patrimoine alimentaire à l’avance de la manière la plus authentique possible.

Au Marché du samedi à Dieppe, Paula Szente propose une soupe épicée spéciale de Transylvanie à base de paprika hongrois nommé Gulyás (Goulash).

Mais depuis le tout début, son plat de prédilection a toujours été les gâteaux cheminées appelés Kürtőskalács en hongrois. Comme son nom l’indique, ce sont littéralement de petits gâteaux en forme de cheminée cylindrique. Paula y met beaucoup d’ingrédients différents que ce soit des noix, des noix de coco, des graines de sésame et du chocolat.

« J’ai appris à faire des gâteaux cheminée avec une vieille dame de la campagne. [Pour] les Gulyás, je les cuisinais pour les membres de ma famille et mes amis en Roumanie. »

Les Lángos (qui sont des plains plats frits avec diverses garnitures), par contre, n’étaient pas dans ses plans au départ. « J’ai découvert la recette ici au Canada, d’une très gentille dame hongroise qui rendait visite à sa fille. » Elle a donc décidé de la partager avec moi!

 
 
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Une expérience au marché très différente ici

Même si Paula travaille à temps plein dans une école, elle trouve encore du temps pour le marché sept ans plus tard ce qui est très différent de son pays « Habituellement, en Roumanie, vous pouvez trouver des marchands de viande et de légumes, mais pas des marchands de produits artisanaux et le marché est généralement ouvert toute la semaine. »

Il existe également de nombreux types d’aliments ou d’ingrédients spéciaux qu’elle n’a pas pu trouver au début ou découverts sur place (bacon à l’érable par exemple). Ce qui l’a amenée à trouver des moyens créatifs d’ajuster ses recettes traditionnelles pour qu’elles aient le même goût et donc de partager sa culture avec ses clients de la manière la plus authentique possible.

Comme vous pouvez l’imaginer, les différences alimentaires n’étaient pas ses seuls défis en tant que nouvelle arrivante, elle a également dû faire face et s’adapter aux différences culturelles de la vie quotidienne, que nous, Canadiens, considérons comme habituelles. « En Roumanie, nous n’utilisons que de l’argent liquide. Nous sommes payés en liquide donc nous n’avons pas vraiment besoin d’une carte de crédit. Avant mon arrivée au Nouveau-Brunswick, je n’avais jamais possédé de carte de crédit, j’ai seulement appris comment cela fonctionne et comment l’utiliser ici.

« C’est un monde différent. Mais vous vous habituez, vous essayez également d’ajouter les bonnes choses de votre culture, donc en fin de compte c’est une victoire pour tout le monde. »

 
 
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